jean-Jacques Debout – Chantal Goya


debout goya (photo lady candy skyrock)

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JEAN-JACQUES DEBOUT

Jean-Jacques Debout, né le 9 mars 1940 dans le XIIe arrondissement de Paris, est un auteur-compositeur-interprète français. Il est marié depuis le 25 février 1966 à la comédienne et chanteuse Chantal Goya. Ils ont deux enfants, Jean-Paul et Clarisse.

Son père est opticien du général de Gaulle, rue des Archives ; Juliette Bonaventure, sa mère, a été une Miss Paris, Jean-Jacques passe son enfance à Saint-Mandé avec ses parents et ses deux sœurs aînées ;

Il annonce à son père qu’il ne lui succèdera pas, et il est mis à la porte de l’appartement familial de Saint-Mandé.

En 1948, il est envoyé en pension au collège de Juilly tenu par des prêtres oratoriens et a pour camarades Jean-Paul Goude et Jacques Mesrine, le futur ennemi public.

Se faisant renvoyer de toutes les écoles, le jeune garçon se passionne alors pour la musique et chante dans une chorale.

Sa grand-mère, collaboratrice à L’Humanité, l’inscrit à un concours de chant organisé sur la Place du Tertre.

Il interprète un classique de Charles Trenet qui y assiste en personne et félicite le jeune homme pour sa prestation. Trenet le recommande à Patachou (ancienne secrétaire de Raoul Breton) pour l’engager comme artiste dans son cabaret. Vers 17 ans, Jean-Jacques occupe un emploi de coursier au sein des Éditions musicales Raoul Breton.

En 1957, il se produit au Théâtre des Capucines avec Micheline Dax et Nicole Croisille dans Cocktail sexy ou folie furieuse. Maurice Vidalin et Jacques Datin le persuadent d’enregistrer Les Boutons dorés qu’ils viennent d’écrire à son intention, chanson inspirée par son histoire de pensionnaire parmi les orphelins de la guerre ; en cette année de 1959, c’est un succès qui installe le chanteur, pour qui Charles Aznavour écrira quelques chansons.

jean-jacques Debout

jean-jacques Debout

Le service militaire l’éloigne un temps des studios et interrompt sa carrière. À son retour, les donnes du métier ont changé, le phénomène yé-yé prend de l’ampleur. En 1963, Jean-Jacques Debout se produit en première partie de Johnny Hallyday lors d’une tournée, compose (avec Eddie Vartan et Johnny), la bande son du film « D’où viens-tu Johnny ? » d’où est extrait le succès d’Hallyday Pour moi la vie va commencer ; pour Sylvie Vartan il écrit la chanson Tous mes copains.

 

La même année, il fait la connaissance de Chantal Goya, jeune vedette du film de Jean-Luc Godard Masculin féminin à qui il dédie Nos doigts se sont croisés, titre avec lequel sa carrière reprend véritablement. Il remporte, en 1964, la première Rose d’or d’Antibes.

Debout Goya (photo Lyricama)

Debout Goya (photo Lyricama)

Chantal Goya et Jean-Jacques Debout se marient le 25 février 1966 à Nogent-sur-Marne. Ils ont deux enfants, Jean-Paul, peintre, et Clarisse, photographe, ainsi que quatre petits-enfants. Il figure avec son épouse sur la “photo du siècle” regroupant 46 vedettes françaises du “yéyé” en avril 1966.

En 1970, il compose les chansons pour “la Revue” de Roland Petit au Casino de Paris, avec Zizi Jeanmaire. En 1971, Jean-Jacques monte Double V, un opéra qui n’obtient qu’un succès d’estime. Pour l’occasion, il a intégralement reversé ses droits d’auteur pour sauver le Théâtre du Châtelet menacé de disparition. Cette production influencera malgré tout la troupe du Big Bazar ( Michel Fugain ). C’est alors qu’il collabore avec Maritie et Gilbert Carpentier pour lesquels il imagine des grands shows autour d’une vedette.

Ceux consacrés à Sylvie Vartan connaissent un tel succès qu’ils sont vendus dans plus de cent pays  et sortent sous forme d’albums 33 tours après leur passage à la télévision (Je chante pour Swanee, Show Sylvie Vartan).

debout goya carlos vartan (photo centerblog)

debout goya carlos vartan (photo centerblog)

En 1973, Jean-Jacques signe un nouveau succès personnel avec “Redeviens Virginie“. (Pour un jour, pour une nuit, redeviens Virginie).

Puis avec Chantal Goya, il invente le music-hall pour enfants.

Ainsi naît « La Forêt magique », d’où surgit une pléiade de personnages issus de contes traditionnels, de la commedia dell’arte, de l’univers de Walt Disney ou de l’imaginaire de Jean-Jacques Debout qui crée à son épouse un vaste répertoire (Un lapin etc.).

Après l’Olympia, dès 1980, tous les deux ans, un spectacle est monté et prend de plus en plus la forme d’une véritable comédie musicale (Le Soulier qui vole, 1981 – La Planète merveilleuse, 1982 – Le Mystérieux Voyage, 1984) grâce à une intrigue construite, des costumes de l’Opéra de Paris, des ballets en nombre servis dans des décors majestueux. L’ascension fulgurante et constante de leur parcours ne manque pas d’attiser des jalousies.

Les critiques qui ne tarissaient pas d’éloges prennent peu à peu un ton acide.

Le couple continue cependant sur sa lancée à investir toujours plus d’argent dans la production, spectacle après spectacle, pour concrétiser sur scène ses rêves les plus fous jusqu’au « Mystérieux Voyage » que le duo considère comme sa plus belle création. Une décennie couronnée par un nombre record de spectateurs, dix-huit albums studio, plus de trois cents chansons et trente-neuf millions de disques vendus.

En 1992, Jean-Jacques réalise un rêve, vieux de vingt ans, il crée la comédie musicale « Paul et Virginie »  au Théâtre de Paris. Il s’y donne le rôle de Bernardin de Saint-Pierre aux côtés de Claire Keim, Emmanuel Curtil et Veronica Antico.

L’année suivante, Chantal Goya effectue son grand come-back qui permet à l’auteur d’écrire de nouvelles aventures de Marie-Rose. Le 9 mars 1996, Jean-Jacques Debout fête son anniversaire sur la scène du Palais des congrès de Paris avec un unique concert et reprend une carrière d’interprète mise entre parenthèses. Il sort un nouvel album en 1997 : A Long Island.

En 2006 et 2013, il participe à la tournée d‘Âge tendre et Têtes de bois. Jean-Jacques a perdu sa mère, Juliette Bonaventure, le 28 mai 2011 ; à l’aube de ses 104 ans.

Un nouvel album Bourlingueur des étoiles (album) sort le 25 février 2013, puis peaufine l’écriture de plusieurs comédies musicales dont l’adaptation de Sans famille d’après Hector Malot. En 2013, il enregistre deux chansons composées par Henri Betti : Maître Pierre (paroles de Jacques Plante) pour l’album Sous le soleil des guinguettes et La Chanson du maçon (paroles de Maurice Chevalier et Maurice Vandair) pour l’album Les Chansons des guinguettes.

jean jacques debout ( photo les chansons perdues)

jean jacques debout ( photo les chansons perdues)

CHANTAL GOYA

Chantal de Guerre, dite Chantal Goya, née le 10 juin 1942 à Saïgon (Indochine), est une actrice et chanteuse française.

chantal goya2 (photo nostalgie)

chantal goya2 (photo nostalgie)

Chantal de Guerre naît à Saïgon le 10 juin 1942, dans une plantation, d’un père vosgien, Bertrand de Guerre (1912-1974), et d’une mère béké, Colette Dartiguenave (1921-2018). Elle est l’aînée d’une famille de cinq enfants (un frère et trois sœurs) et la cousine éloignée du comédien Claude Rich et du chanteur Philippe Lavil=> ( “Avec les filles, je ne sais pas“, “kolé serré“, “Il tape sur les bambous“, “Elle préfère l’amour en mer“….)

La famille de Guerre quitte l’Indochine française en 1946, aux débuts du conflit d’indépendance. La famille s’installe à Remiremont, dans les Vosges.

Elle fait une partie de ses études à Paris, où elle n’obtient pas le baccalauréat. Elle part alors pour l’Angleterre, étudier au lycée français de Londres, où elle obtient un diplôme d’anglais.

 

Elle fait la connaissance de Jean-Jacques Debout en 1964 et l’épouse le 25 février 1966. Cette rencontre constitue un tournant dans sa vie. Il lui présente Daniel Filipacchi, alors en train de lancer un nouveau magazine, « Mademoiselle  Âge Tendre », où l’on découvre Chantal en tant que modèle photo.

Le créateur de Salut les copains devient alors son producteur, comme pour Sylvie Vartan ou même Jean Ferrat.

goya ( photo mix)

goya ( photo mix)

Jean-Jacques Debout commence à composer pour elle des chansons originales, dont C’est bien Bernard le plus veinard et Une écharpe, une rose.

Chantal fait de la figuration aux Studios de Boulogne. Pour assurer la promotion de ses chansons, Chantal passe régulièrement dans des émissions de télévision. Jean-Luc Godard la remarque et voit en elle la jeune fille moderne qu’il imaginait pour son film Masculin féminin, qui sort en 1966.

Elle y apparaît aux côtés de Jean-Pierre Léaud, Marlène Jobert et Brigitte Bardot. Elle joue ensuite dans des films réalisés notamment par Pierre Tchernia, Philippe Labro et Didier Kaminka. Enceinte, elle est contrainte de décliner une proposition de rôle dans L’Étau d’Alfred Hitchcock et se voit remplacée par Claude Jade.

Dans le même temps, Chantal enregistre quelques disques yéyé sous la direction artistique de Mickey Baker. Elle figure sur la « photo du siècle » regroupant 46 vedettes françaises du yéyé (dont Jean-Jacques Debout) en avril 1966.

Jean-Jacques Debout et Chantal Goya 1

 

Puis, pour un temps, elle met sa carrière entre parenthèse, afin de se consacrer à ses enfants, Jean-Paul, né en 1966, et Clarisse, née en 1968.

Retour à la chanson en 1972 pour un Top à Sylvie Vartan où elle chante et danse avec son amie et interprète seule Les Boules de neige. En 1975, elle enregistre en duo avec Guy Mardel le titre « Prends une rose » qui est sélectionné par un jury pour participer au Concours de la Chanson française, concours visant à déterminer la chanson qui représentera la France à la finale du concours de l’Eurovision. Mais cette année-là, ce sera finalement la chanson Et bonjour à toi l’artiste, chantée par Nicole Rieu qui sera choisie pour représenter la France lors de la finale du concours de l’Eurovision. Mais sortant en 45 tours, la chanson Prends une rose connaît un relatif bon succès au hit-parade.

 

En 1975, pour l’émission Numéro un à Carlos, produite par Maritie et Gilbert Carpentier, son mari, Jean-Jacques Debout, souhaite au départ la participation de Brigitte Bardot. Cette dernière commence par accepter, puis refuse au dernier moment, suite à une grippe. Afin de remplacer cette séquence, Jean-Jacques Debout écrit et compose alors la chanson Adieu les jolis foulards, qu’il propose à Chantal Goya pour chanter juste le soir de l’émission. Elle accepte et, grâce à cette chanson, obtient un certain succès.

Sa carrière de chanteuse redémarre, sa prestation étant suivie dès le lendemain de diffusion de l’émission de nombreux coups de téléphone au standard de TF1 qui a diffusé le programme.

Jean-Jacques Debout décide de sortir le disque, et en 1976 Chantal Goya signe un contrat de 5 ans chez RCA. L’année suivante sort un premier album, « Voulez-vous danser grand-mère ? », qui contient notamment les titres « Allons chanter avec Mickey » et Un lapin.( Ce matin, un lapin a tué un chasseur ) ( Succès mondial)

Enchaînant les succès (« Bécassine », « C’est Guignol », « Monsieur le chat botté », « Pandi Panda », « Snoopy », « Babar » et bien d’autres tubes à l’échelle mondiale ), le couple Debout-Goya, avec la collaboration de Roger Dumas, monte des contes télévisés (« Je reviendrai, Marie-Rose », « Au bonheur des enfants », « La Poupée de sucre ») ainsi que des spectacles pour enfants sur le thème du voyage et du rêve.

 

Après avoir enregistré le générique du film « Le Temps des vacances » de Claude Vital, dans lequel elle apparaît dans son propre rôle, Chantal Goya interprète également plusieurs génériques, à la fois pour des téléfilms comme « Les malheurs de Sophie » (1979) et pour des dessins animés comme « Les Misérables » (1980), « Bouba le petit ourson » (1981), « Les quatre filles du docteur March » (1984), et « David le Gnome » (1987).

A la suite du spectacle Le Mystérieux Voyage, elle se tourne vers le public étranger, lance un mensuel (Le petit journal de Marie-Rose), sort chaque année jusqu’en 1990 un album studio inédit, et propose, après une expérience télévisuelle en 1988 sur Antenne 2 avec Jacqueline Joubert (Le Monde Magique), une nouvelle comédie musicale intitulée L’Étrange Histoire du château hanté au Palais des congrès de Paris en 1989.

Durant  toutes les années « de galère », Chantal Goya a préservé son public au Liban. Les ex-enfants devenus parents ont inculqué le goût de l’art signé Jean-Jacques Debout et Chantal Goya. Loin des manipulations médiatiques occidentales et pièges qui seraient tendus (?)  par les uns et les autres ( concurrents ou pas ), Chantal Goya assurait un spectacle quasi annuel au Liban pour les enfants des enfants etc… Plusieurs générations d’enfants on grandi à l’ombre des shows, spectacles et musiques de Chantal / Jean-Jacques. Ils lui rendent cet amour depuis des décennies à ce jour.

 

En 1993, c’est le grand retour sur scène très médiatisé. Dans sa salle fétiche, le Palais des congrès de Paris, produite par Roland Hubert et Charley Marouani, elle propose les meilleurs moments de ses spectacles précédents. Elle signe un contrat de distribution avec « AB Disques » et publie une autobiographie, « Tu t’appelles Chantal Goya comment » ?.

Elle présente un spectacle inédit au Casino de Paris en 1997, Le Grenier aux trésors, qui reste cinq semaines à l’affiche et se joue l’année suivante au Théâtre de l’Empire.

Le réalisateur Gabriel Aghion lui propose de jouer son propre rôle dans Absolument fabuleux (avec Josiane Balasko et Nathalie Baye) en 2001, remake de la série britannique  « Absolutely Fabulous », un long métrage soutenu par une intense promotion de la part de la chanteuse. La bande originale du film « Becassine is my cousine » entre alors au Top 50. La chanteuse compte désormais un public composé majoritairement d’adultes, mais touche aussi une nouvelle génération d’enfants.

Sa seconde autobiographie, « La niaque », est publiée en 2004. Deux ans plus tard, elle sort un nouvel album de douze titres, Au pays des étoiles.

S’ensuit une décennie de diverses compilations de ses succès et de florilèges scéniques. En 2006-2007, elle joue la tournée  « Il était une fois Marie-Rose ». En 2008, Chantal Goya entame une tournée avec la reprise du spectacle « Le Mystérieux Voyage de Marie-Rose », joué dans des décors virtuels. Le 17 novembre 2008 sort un coffret DVD de ses trois plus beaux spectacles,

chantal goya le soulier qui vole

chantal goya le soulier qui vole

En 2010, elle s’associe au producteur Gilbert Coullier, et à partir du 24 octobre de la même année elle repart en tournée avec la reprise de son spectacle L’Étrange Histoire du château hanté, et s’arrête pour dix représentations au Palais des congrès de Paris. La chanteuse offre un nouvel album, qui met en musique les Fables de La Fontaine.

En 2013 paraît une intégrale de la quasi-totalité de son répertoire pour enfants en 21 CD.

En janvier 2014, Chantal Goya propose une autre version de La Planète merveilleuse pour quatre séances à Paris, suivies d’une tournée. Le 19 novembre 2014, la ville d’Argenteuil ouvre une crèche qui porte son nom. Elle se produit du 17 octobre 2015 au 10 janvier 2016 au Théâtre de Paris dans Les Aventures fantastiques de Marie-Rose.

Elle doit l’attribution de son nom de scène à Jean-Jacques Debout, qui trouvait qu’elle ressemblait au portrait d’un enfant peint par Francisco de Goya ; elle est son épouse depuis 1966, et ils ont deux enfants : Jean-Paul (né en 1966) et Clarisse (née en 1968).

 

goya ( photo ton mag)

 

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Sources diverses : Wikipedia + divers

Photos  : sources diverses.

MICHEL SARDOU


Michel Sardou , né le 26 janvier 1947 à Paris, est un chanteur et comédien français.

 

Fils des comédiens Fernand Sardou et Jackie Sardou, et petit-fils de Valentin Sardou, Michel Sardou est le descendant d’une tradition familiale dans le monde du spectacle depuis le milieu du xixe siècle.

Auteur de nombreux succès, il compte parmi les chanteurs français les plus populaires.

 

Après des débuts difficiles chez Barclay Records, Sardou connaît un début de notoriété, en 1967, avec Les Ricains, d’autant que la censure qui frappe la chanson attire l’attention sur lui.

Ce n’est cependant qu’au début des années 1970 que sa carrière connaît un véritable second départ. Il enchaîne alors les succès et devient en quelques années l’un des artistes les plus appréciés du public.

à partir des années 1990 les tubes se font moins nombreux, sa popularité demeure intacte et il établit souvent des records de fréquentation lors de ses tournées et concerts parisiens.

Depuis la fin des années 2000, il accorde une place de plus en plus importante à ses activités de comédien de théâtre.

 

Michel Sardou développe tout au long de sa carrière une identité artistique singulière, du fait de la grande diversité des thèmes abordés dans ses chansons.

Bien qu’il récuse le terme de « chanteur engagé », les nombreux regards qu’il lance sur la société ont divisé la classe médiatique et les commentateurs à de multiples reprises, déclenchant plusieurs controverses dans les années 1970 et s’attirant les foudres de nombreuses associations, politisées ou non, et principalement du Mouvement de libération des femmes (MLF).

Sardou5

Il subit des polémiques qui, toutefois, n’ont jamais affecté son succès puisque en cinquante années de carrière, il a enregistré 26 albums studio et 18 albums live, réunissant un total de plus de 350 chansons, et reçu quatre Victoires de la musique.

Michel Sardou a vendu plus de 100 millions de disques, ce qui le classe parmi les plus grands vendeurs de disques français.

 

Michel Sardou naît le 26 janvier 1947 à Paris, à 14 heures, dans une clinique de la rue Caulaincourt située dans le 18e arrondissement .

« Enfant de la balle », fils unique de la danseuse et comédienne Jackie Sardou et du chanteur et comédien Fernand Sardou, petit-fils de Valentin Sardou, il est l’héritier d’une longue tradition familiale dans les métiers du spectacle.

Il est d’origine provençale par son père et parisienne par sa mère. Ses grands-parents paternels étaient en effet comiques de scène à Marseille et sa grand-mère maternelle était danseuse de cabaret dans la capitale.

Frédéric Quinonero émet l’hypothèse que le nom « Sardou » renverrait à « sarde », une langue parlée en Sardaigne

Très jeune, il est élevé dans le petit village de Kœur-la-Petite dans la Meuse par une nourrice qui exerce la profession de garde-barrière , Marie-Jeanne, à qui il dédie la chanson Marie ma belle en 19946.

Mais cette existence ne dure pas, et il passe son enfance à suivre ses parents dans les cabarets parisiens où ils se produisent et assiste à leurs tournées , ce qui représente une passion pour lui.

 

Alors pensionnaire au collège du Montcel , établissement privé luxueux de Jouy-en-Josas, sa situation scolaire peu brillante et la vie qu’il mène, entre coulisses et salles de spectacles, le poussent petit à petit à envisager d’arrêter ses études qui ne l’intéressent pas.

En 1964, âgé de dix-sept ans, après avoir passé la première partie de son baccalauréat, il projette de s’enfuir au Brésil afin d’y monter une boîte de strip-tease . Son père le rattrape de justesse à l’aéroport.

Durant la première partie des années 1960, Michel Sardou chante dans différents cabarets de Montmartre, dont celui de Patachou  (mère de l’auteur-compositeur Pierre Billon, avec qui il se lie d’amitié et avec lequel il collabore à partir des années 1970). Il officie également le soir comme serveur-artiste (1963) et chanteur (1964-1965) au cabaret Chez Fernand Sardou ; dans la journée il prend des cours de théâtre chez Raymond Girard puis chez Yves Furet.

 

C’est au théâtre du Châtelet qu’il rencontre la danseuse Françoise Pettré, avec laquelle il se marie en 1965 à l’église Saint-Pierre de Montmartre.

 

Après avoir tourné en tant que figurant dans le film Paris brûle-t-il ? de René Clément en 1965, Michel Sardou décroche un premier contrat avec la maison de disques Barclay Records. Il débute dans la chanson la même année avec le 45 tours Le Madras coécrite avec ses amis Michel Fugain et Patrice Laffont.

Cette chanson qui est une charge contre le mouvement hippie lui offre un premier passage à la télévision, durant lequel il est confronté à un jury, dans lequel figure l’acteur Jean Yanne.

Ces derniers ne l’estiment pas capable de percer dans le monde de la chanson, et la sortie du Madras passe incognito. S’ensuit une série de 45 tours qui, petit à petit, lui donnent un début de notoriété, sans pour autant rencontrer de véritable succès commercial.

 

En 1966, il fait la rencontre de Jacques Revaux, qui devient son plus fidèle collaborateur et le compositeur de nombreuses chansons, dont beaucoup figurent parmi les classiques de son répertoire.

Mais la même année, il est arrêté par les gendarmes, pour avoir oublié de répondre au recensement militaire, dans la salle de Bobino où il assure la première partie du spectacle de François Deguelt. Conduit à la caserne de Montlhéry, il doit alors assumer dix-huit mois de service militaire.

Cette expérience lui inspire, cinq ans plus tard, la chanson satirique Le Rire du sergent.

 

Sa carrière est réellement lancée en 1967, avec le titre Les Ricains, aussitôt censuré : alors que la France est sortie du commandement intégré de l’OTAN un an plus tôt, et que la guerre du Viêt Nam provoque une vague d’antiaméricanisme, Michel Sardou chante le devoir de reconnaissance envers les États-Unis sans qui, affirme-t-il, « vous seriez tous en Germanie / À parler de je ne sais quoi / À saluer je ne sais qui », claires allusions à la Libération de 1944 par les forces alliées.

La chanson n’est pas du goût du Président de la République Charles de Gaulle qui recommande sa non diffusion à l’ORTF, le refrain étant notamment perçu comme une critique de la ligne géopolitique gaullienne. Un gendarme intervient même à Europe n°1 pour se saisir du 45 tours.

Cet épisode confère au chanteur une notoriété nouvelle mais encore fragile. Entre 1967 et 1970, il peine toujours à rencontrer un franc succès ; seule la chanson Petit, en 1968, obtient un succès d’estime. Devant l’enchaînement de 45 tours au succès très mitigé, Eddie Barclay décide en 1969 de résilier son contrat, ne l’estimant « pas fait pour ce métier ». Le même jour, Barclay licencie également Pierre Perret.

 

Le 27 juin 1969, Michel Sardou signe avec la maison de disque Tréma, un label discographique créé la même année par Jacques Revaux et Régis Talar afin de poursuivre la production de ses disques. Sa première fille, Sandrine, naît le 15 janvier 1970.

 

En 1970, il atteint véritablement le statut de vedette. Il enregistre l’album J’habite en France, dont est extrait le 45 tours qui devient son premier grand succès radiophonique et commercial : Les Bals populaires. Alors qu’il n’en voulait initialement pas, cette chanson le place en première place du hit-parade et termine quatrième plus gros succès de l’année 1970.

Plus tard dans l’année, les titres J’habite en France et Et mourir de plaisir, extraits du même album, s’imposent aussi comme de grands succès.

Le style de l’album J’habite en France, qui obtient le prix de l’Académie Charles-Cros remis par le Président de la République Georges Pompidou en 1971, vaut à Sardou d’être classé dans la catégorie « chanteur populaire ». La chanson du même nom l’impose même comme le chanteur de la « France profonde » aux yeux des médias. C’est une image dont il peine à se défaire au cours de sa carrière, bien qu’il ne se soit pas éternisé dans le registre de la chanson à boire.

 

Les Bals populaires ouvrent cependant la voie à une décennie de succès permanent : à chaque sortie d’album, Sardou se hisse dans les premières places du hit-parade. C’est le cas avec Le Rire du sergent (1971), Le Surveillant général (1972), et en 1973, avec La Maladie d’amour.

Cette chanson reste à ce jour son plus gros succès radiophonique, l’album du même nom restant 21 semaines en tête des ventes, un record pour l’époque. Cette réussite est confirmée avec le succès rencontré par les chansons qui suivent : Les Vieux Mariés, Les Villes de solitude (1973), Une fille aux yeux clairs (1974).

En 1971, Michel Sardou se produit pour la première fois à l’Olympia. Mais parallèlement à sa popularité, le chanteur fait l’objet de polémiques de plus en plus vives.

Des voix féministes, dont le Mouvement de libération des femmes, s’élèvent contre les chansons Les Villes de solitude, où Sardou se mettant dans la peau d’un homme sous l’emprise de l’alcool, chante « J’ai envie de violer des femmes, de les forcer à m’admirer » et Les Vieux Mariés, au ton perçu comme patriarcal en raison des vers suivants : « Tu m’as donné de beaux enfants, tu as le droit de te reposer maintenant ». Ces militantes manifestent fréquemment devant les salles où le chanteur doit se produire.

 

Sa seconde fille Cynthia voit le jour le 4 décembre 1973. Un fils, Romain, lui naît le 6 janvier 1974 de sa relation avec Élizabeth Haas, dite « Babette », qu’il épouse par la suite en 1977.

 

Durant l’été 1974, Johnny Hallyday et Michel Sardou se produisent ensemble, le 3 août, aux arènes de Béziers et le 28 août à la patinoire de Genève. L’ordre d’entrée en scène est joué aux dés par les deux protagonistes : Sardou joue en première partie et Hallyday assure la seconde. Il le rejoint pour le final et pour La Musique que j’aime et Johnny B. Goode interprétés en duos.

 

Le chanteur se produit une deuxième fois à l’Olympia du 26 décembre 1974 au 2 février 1975, spectacle dont Carlos assure la première partie.

 

En novembre 1975, sort le 45 tours Le France, chanson dans laquelle Sardou s’exprime au nom du paquebot du même nom, à cette époque amarré à un quai du port du Havre, alors que le gouvernement de Jacques Chirac a annoncé mettre fin à la prise en charge de son déficit : « Ne m’appelez plus jamais France / La France, elle m’a laissé tomber », chante-t-il.

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La chanson, qui devient par la suite un classique de son répertoire, se vend à plus d’un million d’exemplaires et lui vaut d’être salué par les syndicats et le Parti communiste français , malgré son image de chanteur engagé à droite et les hostilités qui les avaient déjà séparés. En signe de rétorsion, Valéry Giscard d’Estaing lance contre lui une procédure de redressement fiscal, comme l’explique plus tard le chanteur . Cette chanson précède un album – La Vieille – qui, malgré son succès, cause au chanteur de forts désagréments.

 

 

Le père de Michel Sardou, Fernand Sardou, meurt le 31 janvier 1976.

Fernand_Sardou

Au début de la même année, Sardou se lance dans l’édition d’un magazine, M.S. Magazine, dans un esprit de rivalité et même de polémique avec Claude François qui a repris Podium et en a fait un magazine à succès. Cinq numéros paraissent entre le 1er janvier et le mois de juin 1976.

Après avoir suscité moqueries et controverses, le journal disparaît dans l’indifférence générale. C’est un gouffre financier pour Sardou qui y a investi plus de deux millions et demi de francs.

À l’été 1976, la chanson Je vais t’aimer, deuxième extrait de l’album à paraître, vaut à Sardou un nouveau très gros succès et s’impose comme l’un des titres les plus importants de sa carrière. Le 14 juillet 1976, dans le cadre des célébrations de la fête nationale, Sardou se produit à Strasbourg devant plus de 150 000 spectateurs, accompagné par un orchestre dirigé par Jean Claudric et composé de cent musiciens. L’événement est retransmis en direct sur Europe n°1 et sur FR3.

 

En outre, malgré le grand succès public de l’album La Vieille – qui dépasse le million d’exemplaires vendus –, plusieurs titres issus de cet opus suscitent la polémique : J’accuse, Le Temps des colonies et surtout Je suis pour lui valent de nombreux déboires.

 

Avec Le Temps des colonies, Sardou se voit accusé de faire l’apologie d’un colonialisme primaire et raciste. Les radios refusent de diffuser le titre, sauf France Inter, qui ne le passe qu’une seule fois.

Le quotidien Libération commente alors au sujet de la chanson : « Le fascisme n’est pas passé et Sardou va pouvoir continuer à sortir ses sinistres merdes à l’antenne ». Face aux incompréhensions que la chanson suscite, Sardou demande lui-même le retrait de sa commercialisation en format 45 tours.

Sardou comédien au théatre

Le caractère social des chansons de l’album s’étend jusqu’à Je suis pour, chanson qui évoque un père dont l’enfant a été assassiné et qui clame à cor et à cri : « Tu as tué l’enfant d’un amour / Je veux ta mort, je suis pour ».

Le titre sort en pleine affaire Patrick Henry et met définitivement le feu aux poudres, Sardou se voyant accusé de faire l’apologie de la peine de mort. Le chanteur s’en est pourtant toujours défendu en prétendant illustrer la loi du talion.

 

Alors que le chanteur semble se positionner nettement à droite, ses principaux détracteurs sont Libération, Rouge et Le Quotidien du Peuple, trois journaux marqués à gauche. Sardou déchaîne des batailles éditoriales, comme dans les colonnes de L’Humanité, mais il suscite également de profondes interrogations sur le sens sociologique de son succès.

Dans Rouge, on peut lire par exemple : « Le propre d’un chanteur comme Sardou est d’être parvenu à donner forme à une chanson réactionnaire, au sens fort du mot. Il exprime les effets de la crise des valeurs et de l’idéologie traditionnelle sur ceux qui ne sont pas prêts à remettre présentement celle-ci en cause ».

Les pro et les anti-Sardou, journalistes comme artistes, font entendre leur voix. Ses soutiens écrivent dans les colonnes du Figaro, de Paris Match ou même du Monde. Plusieurs artistes, pourtant engagés à gauche, le soutiennent, comme Yves Montand, Serge Reggiani, Bernard Lavilliers ou encore Maxime Le Forestier, au nom de la liberté d’expression.

Le 11 mars 1977, l’écrivain et polémiste Jean Cau prend la défense de Sardou dans Paris Match, dans un style teinté d’ironie à l’égard de ses détracteurs, et rapportant le climat de violence qui règne alors autour du chanteur.

Début 1977, un comité « anti-Sardou » se forme sous l’impulsion du journaliste belge Bernard Hennebert, se donnant pour but d’empêcher le chanteur de donner ses récitals au cours de la tournée qui commence en février 1977. Des manifestations sont organisées en province contre sa venue, les manifestants l’accueillent par des insultes à son arrivée, peignent des croix gammées sur les véhicules de sa caravane, distribuent des tracts très virulents.

 

Le 18 février 1977, une bombe artisanale est même retrouvée dans la chaufferie de Forest National, à Bruxelles. Michel Sardou prend la décision d’annuler les deux derniers concerts de sa tournée.

 

En 1978 paraît un opuscule intitulé Faut-il brûler Sardou ? écrit par Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, dans lequel ils accusent Sardou d’accointances avec l’extrême droite

 

Devant l’ampleur des événements, Michel Sardou prend du recul avec la chanson à caractère social — sans y renoncer pour autant, comme en témoignent les chansons Le Prix d’un homme et Monsieur Ménard, extraits de l’album Je vole (1978), qui évoquent respectivement un enlèvement (l’actualité de cette année-là est marquée par l’enlèvement d’Aldo Moro en Italie  ou encore celui du baron Empain en France) et la violence scolaire (un professeur frappé par un élève).

 

En 1977, il sort un album à nouveau dominé par la chanson d’amour qui lui vaut quelques sommets dans les hit-parades : La Java de Broadway, qui s’écoule à plus d’un million d’exemplaires  et contient notamment la chanson éponyme ainsi que le single le plus vendu de toute sa carrière , succès de l’été 1977, le slow Dix ans plus tôt, dont les ventes dépassent 1,3 million d’exemplaires .

Ce 33 tours, comme celui de 1978 Je vole, lui permettent d’enregistrer des records de vente, prouvant que les événements liés à l’album précédent n’ont pas altéré sa popularité. Les tubes En chantant et Je vole manifestent un retour à la thématique de l’enfance, voire à l’introspection.

À propos d’En chantant, il déclare : « J’avais besoin d’une vraie chanson populaire, facile à entendre et simple à retenir. Les chansons de combat commençaient à me fatiguer. J’avais dans l’idée de changer de métier. J’étais malade, et aucun médecin ne savait de quoi je souffrais. Quelqu’un m’a conseillé de partir en voyage ; en m’assurant que j’allais m’ennuyer partout, mais qu’en rentrant je serais guéri. Je suis parti ».

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Sardou se marie avec Babette en octobre 1977. Son quatrième et dernier enfant, Davy, naît le 1er juin 1978.

 

Du 28 octobre au 29 novembre 1978, il se produit pour la première fois au Palais des congrès de Paris. Le Temps des colonies figure au programme, mais ni J’accuse ni Je suis pour, l’artiste ayant définitivement renoncé à l’interpréter sur scène.

 

Les albums de 1979 (Verdun) et 1980 (Victoria), qui poussent plus loin cette logique intimiste et personnelle, affichent moins de tubes et moins de titres sortis en 45 tours. Des rumeurs circulent d’ailleurs un temps sur une éventuelle maladie grave, car Sardou se fait plus rare dans les médias.

 

En 1980, il participe à la création de la comédie musicale Les Misérables, interprétant la chanson À la volonté du peuple en prêtant sa voix à Enjolras, personnage du roman éponyme de Victor Hugo. Selon son propre témoignage, il souhaitait incarner le personnage sur scène mais Robert Hossein, le metteur en scène, ne voulait pas de vedette dans la distribution

Michel Sardou

Pendant les années 1980, Michel Sardou voit sa popularité se pérenniser. Tout au long de cette décennie, il produit de nombreux tubes, aidé par la diffusion radiophonique importante, avant chaque sortie d’album, d’une chanson rythmée représentant le nouvel opus (Afrique adieu, Chanteur de jazz, Musulmanes, La même eau qui coule…).

L’album de 1981 (qui contient deux de ses plus grands succès : Les Lacs du Connemara et Être une femme) entre au Livre Guinness pour le niveau de ses ventes.

 

En outre, la fréquentation de ses spectacles, au Palais des congrès de Paris puis, à partir de 1989, au Palais omnisports de Paris-Bercy, est sans cesse croissante. Il se produit la plupart du temps à guichets fermés et bat des records de durée dans plusieurs salles. Les chiffres qu’il établit le classent toujours parmi les chanteurs français les plus populaires. Paraissant plus consensuel, même ses titres les plus « engagés » (le chanteur réfute encore et toujours ce qualificatif) sortis au cours de cette décennie ne suscitent que peu d’émoi.

 

Que ce soient Vladimir Ilitch (1983), à la fois hommage aux idéaux de Lénine et dénonciation des dérives du régime communiste en URSS, Les Deux Écoles (1984), qui évoque l’opposition école libre / école publique au moment du projet de loi Savary, ou Musulmanes (1986), regard amer sur la condition de la femme dans les pays arabes, ces chansons rencontrent plus de succès que de polémique.

Avec cette dernière chanson, qui rend avant tout hommage aux femmes musulmanes, Sardou permet également d’éloigner de lui les suspicions de racisme portées contre lui après Le Temps des colonies, d’autant qu’il précise refuser l’amalgame entre musulmans et « talibans ou poseurs de bombes », qui commencent à sévir dans les années 1980.

Il déclare le 26 novembre 2012 : « Je regrette que des gens bruyants stigmatisent une communauté à des fins électoralistes. J’avais écrit Musulmanes pour rendre hommage à une civilisation, une culture déjà montrée du doigt à l’époque. Mais là, ça devient dément ».

 

Il participe à deux reprises au rallye Paris-Dakar, en voiture, comme co-pilote de Jean-Pierre Jabouille, en 1984 et en 1985, sans jamais parvenir toutefois à terminer la course. Cette expérience au cœur des paysages sahariens est à l’origine de l’écriture de la chanson Musulmanes.

 

En 1987, Michel Sardou obtient la reconnaissance de la profession en recevant aux Victoires de la musique la Victoire de la chanson originale pour Musulmanes. Il fait son premier passage sur la scène du Palais omnisports de Paris-Bercy en 1989.

Lors de la tournée de cette année, chaque représentation parisienne se termine alors par une mise en scène de Robert Hossein impliquant plus de cent figurants sur la chanson Un jour la liberté, écrite spécialement pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française.

Au terme de la tournée, le 3 février 1990, il reçoit une Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs.

 

L’opus Le Successeur paru en 1988, malgré son million d’exemplaires vendu, n’affiche pas de succès probant bien que deux titres soient parus en singles (La même eau qui coule et Attention les enfants… danger).

 

À la fin des années 1980, il participe à plusieurs œuvres caritatives. En 1989, il figure dans la chanson humanitaire de Charles Aznavour Pour toi Arménie, parue quelques mois après le séisme du 7 décembre 1988 ayant violemment frappé l’Arménie, parmi de nombreuses personnalités françaises.

Il y interprète un couplet entier. Sardou, qui était un ami de Coluche et était présent le jour de la création des Restos du Cœur, participe également avec Véronique Sanson, Jean-Jacques Goldman, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell à la première tournée des Enfoirés, en 1989. Dans le documentaire Qui êtes-vous Michel Sardou ? de Mireille Dumas diffusé en 2012, il affirme avoir donné « dix briques », soient 100 000 francs, à Coluche pour le lancement de l’association.

Il participe à nouveau aux Enfoirés en 1998, 2004 et 2005.

 

Michel Sardou se marie avec Françoise Pettré en 1965, alors qu’il est âgé de dix-huit ans, pour s’émanciper de l’autorité parentale, la majorité étant à l’époque établie à vingt et un ans. Leur première fille, Sandrine, naît le 15 janvier 1970 et la seconde, Cynthia, le 4 décembre 1973. Ils divorcent en 1977.

Sardou à Bercy

Il se marie une deuxième fois, le 14 octobre 1977, avec Elizabeth Haas, dite « Babette » (sœur de l’astrologue Christine Haas). Elle est la mère de ses fils Romain, né le 6 janvier 1974, et Davy, né le 1er juin 1978.

Mais la tumultueuse relation qu’ils mènent durant plus de vingt années, ponctuée d’infidélités, les pousse au divorce en 1998. Le chanteur déclare entretenir un rapport amical avec elle depuis leur séparation.

 

Michel Sardou se marie une troisième fois le 11 octobre 1999 avec l’ancienne rédactrice en chef de Elle, Anne-Marie Périer. Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine, se charge de les unir dans sa mairie.

 

Le fait que son premier fils Romain soit devenu écrivain, mais surtout que son second fils Davy soit devenu comédien perpétue la dynastie d’artistes de la famille Sardou. Davy déclare dans une interview accordée au Figaro : « Il y avait quelque chose de magique. Je n’ai pas choisi ce métier par atavisme, je ne me suis pas dit que je devais continuer la dynastie pour que mes proches soient fiers de moi. Jouer, c’était une envie. »

 

Bien qu’il ait toujours été particulièrement discret sur sa vie privée, Michel Sardou a vu sa fille Cynthia mise sous les feux de la rampe médiatique en 1999. La journaliste, qui allait rejoindre son véhicule le soir du 24 décembre 1999, est victime d’un viol collectif.

Elle raconte ce traumatisme dans le livre Appelez-moi Li Lou, paru en 2005. Si elle a, durant de longues années, pris de froides distances avec son père, elle lui témoigne aujourd’hui une grande reconnaissance pour l’avoir soutenue.

 

Michel Sardou est aujourd’hui cinq fois grand-père : ses petits-enfants se nomment Loïs (fils de Sandrine), Aliénor, Gabriel, Victor-Scott (enfants de Romain) et Lucie (fille de Davy).

 

Il est également notoire que Sardou a entretenu des relations cordiales avec le président de la République François Mitterrand, malgré des opinions politiques a priori opposées, qui l’a par ailleurs décoré de la légion d’honneur. Il entretient aussi une amitié avec l’ancien président Nicolas Sarkozy qui a assisté à son concert le 7 juin 2013 à l’Olympia, bien qu’il ait pris ses distances avec lui depuis.

 

Depuis les années 1970, il est passionné par les chevaux et le sport hippique. En 2011, il décide de s’impliquer dans ce domaine et achète peu à peu sept chevaux de course. L’un de ses chevaux remporte le Prix de Louvigny en 2015.

 

Après avoir habité en Corse, à Miami et à Megève, Sardou réside depuis 2010 dans un manoir du xvie siècle situé à Bénerville-sur-Mer, dans le Calvados, près de Deauville. Il possède une collection de près de deux mille livres anciens.

 

Opinions politiques

Bien qu’il soit toujours considéré comme un des principaux « chanteurs de droite »français

Michel Sardou cite Pierre Mendès France et François Mitterrand parmi ses hommes politiques préférés : « Mes hommes politiques préférés sont morts : de Gaulle, Mendès, Mitterrand ». Il aurait également milité en faveur de Georges Pompidou. Pour Sophie Girault, il serait un anarchiste de droite, campant le plus souvent des personnages hostiles à la « facilité des idéaux conventionnels »

 

Dans un entretien accordé à Paris Match le 23 janvier 1987, il assume être de droite : « Je suis jeune et pourtant je suis de droite. Je vous le dis. Je ne vois pas ce qu’il y a d’antinomique dans cette affirmation. Je le répète donc calmement : je suis de droite », bien qu’il refuse de se « définir uniquement dans ce concept de droite ».

Il poursuit en évoquant un positionnement négatif : « Quand j’affirme être de droite, c’est avant tout une réaction. Je hais le système socialiste au sens historique du terme. C’est-à-dire que j’accepte de vire dans ce qu’il a de primaire, un anti-soviétisme épidermique.

Je commence à me croire de droite à partir du moment où je ne peux pas être de gauche. ». Il précise ensuite que son acception de la droite correspond à un « individualisme moral et social » et à « la tentation de me croire responsable de mon existence », et en exclut  toute forme de xénophobie ou de racisme. Il rejette ainsi toute accointance avec les personnalités Charles Pasqua et Jean-Marie Le Pen.

 

Michel Sardou émet un avis critique à propos de la classe politique actuelle, tous horizons confondus.

 

Il déclare aujourd’hui n’être « ni de droite, ni de gauche, mais chanteur populaire » et critique la mondialisation : « Aujourd’hui tu dépends d’un connard qui est à l’autre bout du monde, qui fait faillite et d’un seul coup 5 000 mecs en Provence sont au chômedu. Je n’aime pas cette mondialisation. Et le président ne peut pas y faire grand-chose ».

 

Ainsi, après avoir un temps soutenu Nicolas Sarkozy, il s’est finalement déclaré déçu par son action lors de son quinquennat, lui reprochant d’avoir beaucoup promis et peu tenu.

Des déclarations qui furent peu appréciées par l’intéressé et qui valurent à Michel Sardou d’être convoqué à l’Élysée (un jour férié), pour le lui faire savoir. « On s’est expliqués, je lui ai redit que j’attendais autre chose de lui, de sa politique. Je suis reparti et il me fait toujours la gueule. Il est très rancunier. »

Après cet épisode, il annonça en 2011 que pour la prochaine présidentielle, tout était possible, même qu’il vote à gauche, mais il vota blanc finalement.

 

Après l’élection de François Hollande, il annonce qu’il aurait finalement préféré un second mandat de Nicolas Sarkozy.

Il déclare en 2013 que « s’il avait 25 ans, il quitterait la France ». Concernant la gauche dans son ensemble, il affirme : « C’est pas la vraie gauche, c’est la gauche où il y a un malentendu. C’est à dire qu’avec la gauche les gens s’imaginent que les petits vont grandir et les gros vont maigrir et en fait, c’est les gros qui maigrissent et les petits qui maigrissent encore plus ».

 

Enfin il émet des réserves sur le système du suffrage universel, argumentant : « C’est le boulevard des promesses qui ne sont jamais tenues. N’importe qui peut se présenter. Moi, demain, si j’ai un peu de pognon, je m’inscris, je passe à la télé et je propose un programme, c’est ridicule »

 

Au revoir de Sardou à la chanson en vidéo

Sardou en Larmes

 

 

Sources Wikipedia / YouTube